Phnom Penh – Jour 2

Réveil de bonne heure ! Le rythme est pris ces derniers jours !

Après moulte réflexions, hésitations, lectures de blog d’autres famille, nous décidons d’aller visiter le musée génocidaire et d’y emmener les enfants. Décision pas évidente mais il nous apparaît important de ne pas passer à côté de cet aspect de l’histoire très contemporaine et encore plus proche que la 2nde guerre mondiale qui est inscrite au programme scolaire.

L’enjeu est de les sensibiliser sans les traumatiser mais il nous semble de notre devoir, en tant que parents, de leur faire comprendre que la démocratie n’est pas une évidence et encore moins un acquis définitif, que l’être humain et plus simplement chacun d’entre nous n’est à l’abri, un jour, d’un endoctrinement, ….

Avant de partir, séance d’histoire, lecture du guide pour mieux comprendre ce qui s’est passé dans ce pays entre 1975 et 1979 et ce qui s’y passe encore aujourd’hui, plus à l’abri des regards….

La visite est passionnante. Nous restons près de 3 heures vissés à nos audioguides (doubles, quelle bonne idée, nous pouvons écouter à deux, se serrer l’un contre l’autre quand les images et les propos rapportés sont trop durs).

Un des survivants est à la sortie. Les enfants n’en reviennent pas de voir ce monsieur, d’un certain âge, en chaire et en os devant eux après avoir vu sa photo à la sortie de cette prison ! La réserve et la pudeur sont trop fortes, nous n’osons nous approcher et échanger avec lui, nous contentant de le regarder, admiratifs, d’un peu plus loin.

Nous quittons ces lieux, en plein Phnom Penh, chargés d’émotion, de la haine et de la violence des hommes, les yeux brûlants des images visionnées, des visages photographiés, des barbelés encore présents, des cachots et autres instruments de tortures observés, le nez et la gorge pris des odeurs encore perceptibles, imprégnées dans les murs de cet ancien lycée après tant d’atrocités.

C’est l’heure du gouter, nous n’avons pas déjeuner. Nous avions prévu un tour au marché russe pour nous détendre et nous vider la tête. Finalement, c’est vers un petit resto cambodgien tout proche et hyper bien bien noté sur Tripadvisor que nous nous dirigeons en Tuk-Tuk.

La négociation du trajet et du tarif nous aident à passer progressivement à autre chose. Le choix à la carte du resto aussi. Les bons petits plats qui nous sont servis finissent de nous détendre.

Retour rapide à l’hôtel pour s’équiper soir/antimoustique et direction le spectacle de danse traditionnelle au musée national réservé la vieille.

Une chouette heure distrayante avec musiciens, danseurs et chanteurs traditionnels encadrés par une association à but non lucratif qui œuvre à la préservation de cette culture ancestrale et de ses
savoirs-faires tant menacés par le régime de Pol Pot il y a peu. Les 2 filles sont assises au 1er rang, le sourire aux lèvres, elles n’en perdent pas une miette !

A la sortie, balade dans les boutiques d’artisanat du quartier puis au bord du Tonlé Sap sur la promenade dite niçoise de la ville.

Une baguette chez Kaiser avec un saucisson et une boîte de vache qui rit feront le bonheur de tous en guise de diner !

Il est déjà bien tard, Héloïse a sombré depuis longtemps dans le porte-bébé. Vite au lit !

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